de la Fontaine, je boirai de ton eau – L’Ours et les deux compagnons
Qui ne connaît pas les Fables de la Fontaine? Mais saviez-vous qu’il en existe plus de 200? Certaines sont connues de tous, alors que d’autres le sont beaucoup moins. Mais elles sont pour la plupart toujours d’actualités. Chaque semaine, nous vous proposons une réflexion, un regard, sur une des fables de la Fontaine.
L’Ours et les deux compagnons
Vous connaissez sans doute l’expression : « Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ». Un adage assez brutal, mais qui cache en soi, beaucoup plus qu’un conte avec deux chasseurs une proie. La fable elle-même dit d’eux qu’ils sont compagnons et pas de cette gente carnassière qui chasse les vivants, car de l’animal ils ne veulent que le profit de la fourrure. Pour ceux-là, nulle question de gageure, parole d’honneur ils amèneraient la bête dans deux jours à la bonne heure.

Lorsque sire Ours approche l’un des compagnons tétanisé, de son long sur le sol allongé pour lentement le retourner, le sentir puis s’en éloigner; que croyez vous qu’il eut alors comme pensée en conscience qu’on l’avait épargné? N’aurait-il pas été terrible que l’un périsse ou les deux pour si peu? Montant ou point empoche, à quoi bon les honoraires goûteux si on ne peut que seul les savourer?
Les entrepreneurs téméraires de nos jours veulent bien plus qu’une peau pour quelques écus. Il en faille maintenant une bourse pleine de gens encravatés sûr plus que certain d’avoir le bon tuyau qui ferra fructifier vos investissements et surtout vos rêves. Toutes choses considérées, le jeu en vaut-il vraiment la chandelle?
Même si parfois nous avons l’impression que l’appât du gain puisse être ce qui guide le monde, ce n’est qu’une impression. Lorsque l’on regarde au fond de soi sans jugement, nous pouvons contempler plus facilement ce qui nous pousse à vouloir se prouver aux autres à tout prix. Bien qu’il soit normal de remettre à César ce qui revient à César, on ne détermine pas la valeur d’un être par sa classe sociale ou son compte en banque, mais par sa capacité à rester intègre peu importe les situations. De toutes évidences, on n’a qu’une seule peau et c’est la nôtre, tâchons d’y faire attention.
Extrait marquant
« Il m’a dit qu’il ne faut jamais vendre la peau de l’Ours qu’on ne l’ait mis par terre. »
Laisser un commentaire