Qui ne connaît pas les Fables de la Fontaine? Mais saviez-vous qu’il en existe plus de 200? Certaines sont connues de tous, alors que d’autres le sont beaucoup moins. Mais elles sont pour la plupart toujours d’actualités. Chaque semaine, nous vous proposons une réflexion, un regard, sur une des fables de la Fontaine.

Le Rat des villes et le Rat des champs

Les campagnards et les citadins se comparent, entre autres, par leur qualité de vie depuis toujours. Qui des deux a le meilleur train train quotidien et lequel y perd le plus sont sources de peccadilles dont abondent davantage d’argumentations que de raison de s’y prendre les pieds.

Pour les Rats des villes, le luxe est synonyme de confort auquel leur congénères des champs souffrent de son manquement. Il est sans doute aussi difficile de s’imaginer la joie dans la restreinte lorsque nous sommes comme un coq en pâte que de percevoir le besoin d’en abuser quand le peu nous contente. Duquel des deux vaut-il mieux suivre l’exemple?

Lorsque ces questions deviennent sources de dilemmes, il faut s’en remettre à notre ressenti. Peu seront prompts à vanter les mérites d’un capital élevé. Finalement, notre qualité de vie ne dépend-t-elle pas plutôt de la possibilité de vivre jour et nuit sans avoir peur de perdre victuailles et foyer? De celles et ceux biens nanti, il est sans doute question de générosité qu’à son voisin oisivetés soient partagées. Toutefois, autant au philosophe qu’au simplet, certaines choses n’ont aucune réelle utilité.

Pour d’autres, ces choses représentent statue, hiérarchie, classe sociale, prestige, accomplissement ou événements marquants qu’il est impératif de souligner. Chacun fait de son temps ce qu’il en souhaite. On peut prendre des photos de son voyage, ou on peut le vivre et s’en souvenir. Lequel sera le plus vrai, cette question je ne peux encore y répondre.

Extrait marquant

« Le régal fut fort honnête: rien ne manquait au festin; mais quelqu’un troubla la fête pendant qu’ils étaient en train. »