Juliette à Barcelone BD - Une

Juliette à Barcelone – Pas facile voyager quand on est ado

« Pas trop loin maman, s’il te plait. Je suis fatiguéééé! »

Juliette à Barcelone couverture BD

Maintenant, Juliette nous emmène à Barcelone ! Pendant que sa mère travaille à l’écriture d’un article qu’elle doit rédiger sur cette ville magnifique, notre amie fait la connaissance de Susannah et Manuel. À leurs côtés, elle découvre les multiples charmes et merveilles de Barcelone, tantôt à pied, tantôt en scooter.

Mais son séjour prend une tournure angoissante lorsque des voyous surgissent dans l’hôtel où elle loge avec sa mère. Heureusement, les touristes québécoises ont plus d’un tour dans leur sac pour se tirer de ce mauvais pas… Le sang-froid de Juliette sera récompensé d’une façon inoubliable, par une surprise qu’elle n’aurait même pas osé imaginer dans ses rêves les plus fous !

Avec la bande dessinée Juliette à Barcelone, adaptée du roman de Rose-Line Brasset, Lisette Mori et Émilie Decrock offrent une aventure entre culture et romance pour adolescentes. 

Pour les filles?

La semaine dernière j’ai traité du roman Le Noël de Juliette, de la même collection. Je disais que malgré que son public cible était les filles de 10 à 14 ans, il se lisait bien et qu’il pouvait plaire aussi à un homme dans la quarantaine. Disons que le format BD de Juliette à Barcelone ne va pas dans le même sens. 

Juliette à Barcelone - Pour les filles

Tout semble fait pour rejoindre de façon spécifique les jeunes filles. Ça commence par l’histoire et le personnage principal, ce qui est bien normal. La jeune adolescente agit plus comme une ado ici que dans le roman dont je parlais la semaine dernière. Et c’est probablement un des points qui font qu’il sera très difficile pour un lecteur qui n’est pas une fille de 12-13 ans de s’identifier. 

Les dessins sont aussi très doux, avec beaucoup d’emphase mise sur les cheveux des personnages féminins. D’ailleurs, si on ne savait pas que Juliette est québécoise, on n’en aurait aucune idée. Elle ressemble beaucoup (trop) à une fille étasunienne qu’à une Québécoise. 

Un brin de culture

Ce qui est bien, par contre, c’est le volet culturel dans l’œuvre. Les personnages, au grand dam de Juliette, visitent Barcelone et nous présentent les différents lieux importants de la ville et nous parlent des artistes qui les ont créées. L’emphase est bien évidemment mise sur Gaudi, mais c’est possiblement une bonne façon d’intéresser les jeunes à la culture catalane. 

On a aussi droit à un peu d’histoire alors qu’on peut découvrir des constructions qui ont été faites pour l’exposition universelle ou les Jeux olympiques. Dès le début on nous présente des œuvres architecturales comme El peix, créée par Frank Gehry. Je doute que les jeunes vont retenir ces informations, mais si ça leur donne envie de s’intéresser à ne serait-ce qu’à un nouveau truc culturel, c’est déjà bien. 

Puis les autrices donnent aux jeunes lectrices quelques informations liées à la vie en Espagne qui peuvent être intéressantes à découvrir. Ainsi, on peut découvrir que la langue n’est pas l’espagnol, et que les gens soupent vers 22h. 

Au final

Juliette à Barcelone n’est pas mauvais. Mais il n’est pas à la hauteur des romans. L’histoire n’est pas captivante et les personnages ne sont pas particulièrement attachants. 

Et le fait que tout le monde parle un beau français est dérangeant. Je sais, je sais, c’est un livre pour les jeunes. Mais un ado qui apprend le français langue seconde au secondaire pourrait parler un français approximatif sans nuire à la compréhension des lecteurs. Et les policiers pourraient parler en catalan et être traduits par un des personnages qu’on suit et qui parle(rait) un français approximatif. 

Mais bon. Sûrement que les jeunes filles vont apprécier.

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