de la Fontaine, je boirai de ton eau — Le Bûcheron et Mercure
Qui ne connaît pas les Fables de la Fontaine? Mais saviez-vous qu’il en existe plus de 200? Certaines sont connues de tous, alors que d’autres le sont beaucoup moins. Mais elles sont pour la plupart toujours d’actualités. Chaque semaine, nous vous proposons une réflexion, un regard, sur une des fables de la Fontaine.
Le Bûcheron et Mercure
L’être matérialiste préfère l’outil au travail. Combien ont chez eux papiers et crayons ou simplement un clavier virtuel ou en plastique DELL et qui jamais ne s’en servent?
Lorsque l’on habite dans un appartement, on se plait à vivre de simplicité volontaire. Puis, soudainement on s’achète une maison qui une fois acquise nous mène à vouloir le chalet, et le bateau et ainsi de suite. Va sans dire que lorsque vient le temps de se procurer des nouvelles bébelles, on en trouve des besoins.

À l’époque de de la Fontaine, les gens n’avaient pas autant de possessions qu’aujourd’hui. Certes, ma génération et les autres plus jeunes pourraient bien hurler qu’ils avaient alors un terrain et une maison, mais soyons francs, peu d’entre eux seraient près à retourner le champ deçà delà, pour qu’il en rapporte davantage. Dans ces temps-là, que fallait-il faire lorsque les services de livraison à domicile étaient interrompus et qu’on ne pouvait attendre la courroie de caoutchouc qui sert de transmission pour que le moteur de la pompe à l’eau de la laveuse soit réparé? Si vous me permettez cette note d’Histoire, lorsque Jean de la Fontaine était vivant… rien de ce que j’ai nommé existait encore.
Le consumérisme nous amène insidieusement à perdre le sens des responsabilités. Si ça brise, on le remplace et puis c’est bien comme ça. Je me souviens que dans ma jeunesse, il n’était pas question de remplacer un toutou. Il fallait trouver une manière de le réparer parce que rien ne pourrait combler le vide de son absence; un peu comme les gens au fond.
On dit que l’on aime notre petite voiture usagée qui nous mène du point A au point B, on a toutes les raisons de la garder; jusqu’à ce que bien sûr on ait davantage de moyens. Qu’advient-il alors de notre rapport à ce qui nous est extérieur, lorsque l’on croit être la seule chose irremplaçable dans notre univers, ou pire, de croire que nous-mêmes n’avons pas le luxe d’être unique? Pour ma part, je n’ai encore rencontré personne que je puisse retrouver aussi sur les tablettes des pharmacies.
Extrait marquant
« C’est là mon talent; je ne sais s’il suffit.Tantôt je peins en un récit la sotte vanité avec que jointe l’envie, deux pivots sur qui roule aujourd’hui notre vie; tel est ce chétif animal. »
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