JEAN DE LAFONTAINE - Ecrivain

de la Fontaine, je boirai de ton eau – Les deux Taureaux et une Grenouille

Qui ne connaît pas les Fables de la Fontaine? Mais saviez-vous qu’il en existe plus de 200? Certaines sont connues de tous, alors que d’autres le sont beaucoup moins. Mais elles sont pour la plupart toujours d’actualités. Chaque semaine, nous vous proposons une réflexion, un regard, sur une des fables de la Fontaine. 

Les deux Taureaux et une Grenouille

De tout temps, l’Homme – et par là j’inclue aussi les femmes – fait de toutes ses querelles question d’honneur en vociférant justice et légitimité. Pour une question de clôture, on fait venir les magistrats, les huissiers, on fait du voisinage notre cour d’école, notre terrain de jeu. Pour une question d’amour propre camouflant notre égo blessé, la joute escalade à l’échelle d’une nation et l’accusation reste la même ou à peu près : ton pays marche sur le mien.

Cependant, qu’en est-il vraiment de ses lignes que l’on peut voir sur une carte seulement; des régions, des territoires, des fractions du monde nommées au-delà d’une simple topographie dont le nom arbitraire supplante improprement ceux de la diversité qui y vit? 

Si l’humain est grand, alors plus qu’exemple, il se doit d’être conscience lucide et présente. Notre colère peut être grande aussi, nous l’avons trop souvent prouvé. Avec elle, encore au présent et jamais passé, nous faillîmes tout emporter. Où est-elle cette beauté, cette beauté qu’une poétesse immolée à déjà crier, celle du monde? 

Vous êtes vous déjà arrêté sur un insecte dans votre maison avec comme seul réflexe de vous en débarrasser? D’où vient la miséricorde des cieux? Imaginez un peu à quel point nous perturbons cet environnement que nous appelons le nôtre sans considérer les autres. Un coup de pelle dans la fourmilière, de l’herbicide dans l’érablière sur fond de béton; toute une tourtière. 

Cette beauté du monde, c’est aussi la nôtre, et donc, notre devoir de la préserver. Nous ne sommes pas seuls dans l’arène, il y a un univers entier que l’on peut par inadvertance piétiner. Alors, à quoi bon se chamailler, pour ensuite se relever sur une terre ruinée? 

Extrait marquant

«Tantôt l’une, et puis l’autre, il faudra qu’on pâtisse du combat qu’a causé Madame la Génisse.»

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