de la Fontaine, je boirai de ton eau – Tribut envoyé par les Animaux à Alexandre
Qui ne connaît pas les Fables de la Fontaine? Mais saviez-vous qu’il en existe plus de 200? Certaines sont connues de tous, alors que d’autres le sont beaucoup moins. Mais elles sont pour la plupart toujours d’actualités. Chaque semaine, nous vous proposons une réflexion, un regard, sur une des fables de la Fontaine.
Tribut envoyé par les Animaux à Alexandre
Comment critiquer l’autorité quand celle-ci ne semble réceptive qu’aux louanges. De son époque, Jean de la Fontaine se heurta au même dilemme. La cour de Louis XIV, mieux connu sous le nom du Roi Soleil, n’était guère patiente avec ceux qui croyaient pouvoir mener à mieux l’empire que ses suzerains légitimes.

De nos temps, les monarques maintenant privés de leurs privilèges ce les ont vu progressivement octroyer à une nouvelle autorité, en soi moins divine, quoique tout autant répressive. Nous jouissons, dit-on, d’une liberté d’expression plus digne qu’autrefois et pourtant.
Le social maintenant plus que réseauté – et désormais institutionnalisé – emprisonne la parole individuelle dans un moule de conventions à respecter; à moins bien sûr que la foudre des cieux ne vous laisse de glace, sans quoi c’est le bûché.
Le pouvoir n’est pas une chose que l’on s’approprie, mais plutôt le remettre en d’autres mains que les siennes. C’est ainsi que l’on dit de lui qu’on l’a usurpé et souvent de confiance abusée. Combien sont-ils à qui l’on remet les rênes à chaque journée; avocats, policiers, enseignants, comptable et politiciens. Je pourrais de cette façon nommer tout ce qui nous chante de déléguer. Toutefois, ne nous étonnons pas qu’un temps puisse arriver où l’on relève les yeux un instant et que nous constatons l’état de ce qui nous a échappé.
Méfiez-vous des gens qui, sous leurs allures bien intentionnées, promettent argent facile et prospérité. On m’a déjà conseillé de pareille manière que le jugement éclairé en cette affaire saurait davantage rendre prospére que de croire en des chimères. Une fois que le loup accède à votre enclos, il n’aura plus à chasser; prenez-moi au mot.
Extrait marquant
« Il prit tout là-dessus ; ou s’il ne prit pas tout, il n’en demeura guères. Le Singe et les sommiers confus, sans oser répliquer, en chemin se remirent. »



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