de la Fontaine, je boirai de ton eau – Testament expliqué par Ésope
Qui ne connaît pas les Fables de la Fontaine? Mais saviez-vous qu’il en existe plus de 200? Certaines sont connues de tous, alors que d’autres le sont beaucoup moins. Mais elles sont pour la plupart toujours d’actualités. Chaque semaine, nous vous proposons une réflexion, un regard, sur une des fables de la Fontaine.
Testament expliqué par Ésope
Ésope est considéré comme le père des fables, alors que ses mots traversèrent le temps par ses écrits et de ce que d’autres en ont dit. Jean de la Fontaine vit dans cette sagesse, un trésor qu’aucun joyaux n’aurait pu remplacer; au contraire, elle demandait à être revisitée.

À quoi bon attendre de son vivant que mort s’en suive pour faire fortune? Par là, j’entends l’héritage posthume que plusieurs prennent pour acquis aux dépens de leurs êtres chéris.
Peu sont conscient de cette chance; partager avec les vivants bons et mauvais moments. Que l’on veuille ou pas, il viendra sans doute un temps où nous aussi nous partirons. Ce jour venu, qu’y aura-t-il à laisser derrière nous? De l’or, des bijoux, de l’alcool, des vêtements, une maison. Qu’en est-il des dernières paroles laissées, des souhaits prononcés, des souvenirs passés?
Hériter du monde, ce n’est pas un lègue à prendre à la légère. Il n’en revient pas à nous de le défaire, de se le diviser et d’y régner, mais plutôt d’en faire un testament à tous celles et ceux qui sont venus et déjà repartis. Voyez comme les morts ne disparaissent jamais vraiment, ainsi faut-il se demander : « que penseraient-ils de nous, s’ils nous voyaient en ce moment? ».
La fable quant à elle nous rappelle comment il est facile de mal interpréter la sagesse quand on s’en sert pour justifier ses bassesses. Ainsi, un testament qu’aucun expert ne put déchiffrer fut éclairci par l’esprit d’un homme seul qui, malgré l’opinion publique, détenait la vérité. L’un la voulant pour soi et l’autre au nom de l’humanité.
Extrait marquant
« Tel fut l’avis du Phrygien, alléguant qu’il n’était moyen plus sûr pour obliger ses filles à se défaire de leur bien.»
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