de la Fontaine, je boirai de ton eau – L’Ours et l’Amateur des jardins
Qui ne connaît pas les Fables de la Fontaine? Mais saviez-vous qu’il en existe plus de 200? Certaines sont connues de tous, alors que d’autres le sont beaucoup moins. Mais elles sont pour la plupart toujours d’actualités. Chaque semaine, nous vous proposons une réflexion, un regard, sur une des fables de la Fontaine.
L’Ours et l’Amateur des jardins
Un proverbe Arabe qui nous vient de loin dans le temps – comme quoi De la Fontaine n’est pas la seule preuve que sagesse perdure plus que ce que l’on croit – que si ce que l’on à dire n’est pas plus beau que le silence, il est pertinent de se taire. Une coutume – comme le soulignait éloquemment René Goscinny dans chacune de ses œuvres – un peu oubliée de nos jours.

Si je tiens à souligner la pertinence de cette sagesse littéraire persistante, c’est pour la mettre en relation avec l’impertinence qui suggère que toute opinion s’équivaut. Sans raison, évidemment que rien n’est différent, mais nous revenons toujours à la même chose au final : notre capacité à la réflexion. Ainsi, chaque opinion vaut la peine d’être considérée, évaluée, confirmée ou réfutée, cela va de soi; à force de raisonnement nous arrivons enfin à une conclusion qui se peut – et le plus possible – qui se veut un consensus.
C’est à la fin d’un tel processus que naissent, voire bourgeonnent, les plus belles idées, les plus stables et robustes par leur flexibilité. Ce n’est donc pas mesquin que de pouvoir énoncer l’absurdité d’une évidence moulte fois confirmée, outre que les principes. Le ciel bleu est bleu et c’est ainsi, ou du moins sur Terre. Que voulez-vous, certains paradigmes semblent essentiels.
De ce fait, comment reconnaît-on une mauvaise idée lorsqu’elle croise notre chemin? L’amour des fables me vient de ces petites leçons bien pensées où un ami bien intentionné essaie d’écraser une mouche sur la joue de son compagnon à l’aide d’un rocher. N’est-ce pas tragique de ne constater que par la suite la portée des actions et des conséquences que nous aurons nous-mêmes engendrées? Finalement, qu’elle soit ricaneuse ou sinistre, la fin vient toujours plus vite à qui joue avec l’excès. Soyons sages de ne pas vivre qu’avec des regrets.
Extrait marquant
« Il est bon de parler, et meilleur de se taire ; mais tous deux sont mauvais alors qu’ils sont outrés. »



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