JEAN DE LAFONTAINE - Ecrivain

de la Fontaine, je boirai de ton eau — L’Oiseau blessé d’une flèche

Qui ne connaît pas les Fables de la Fontaine? Mais saviez-vous qu’il en existe plus de 200? Certaines sont connues de tous, alors que d’autres le sont beaucoup moins. Mais elles sont pour la plupart toujours d’actualités. Chaque semaine, nous vous proposons une réflexion, un regard, sur une des fables de la Fontaine. 

L’Oiseau blessé d’une flèche

Il existe de ces paroles si justement prononcées, qu’elles semblent à elles seules démontrer ce qu’une image aurait peut-être fait à moitié. Le titre lui-même invoque assez pour qu’il me soit inutile de l’expliquer. Une ironie aussi profonde qu’une plaie de flèche, aussi vivide qu’un plumage coloré et aussi triste que la liberté clouée au sol, empalée. 

L'Oiseau-Blesse-d'Une-Fleche-de-Jean-de-La-Fontaine-dans-Les-Fables-Illustration-de-Gustave-Dore-1876

Pourquoi les clés de notre défaite tombent trop souvent dans des mains mal intentionnées? Lorsque Einstein découvrait les principes de la relativité, il avait certainement d’autres plans pour l’humanité, mais qu’a-t-on voulu en faire par la suite? Le chemin vers l’Enfer est pavé de bonnes intentions et en voici l’une des raisons.

La plume — le glaive de l’écrivain — est un symbole universel de liberté et d’expression. Liberté d’expression qui parfois devient ce qui guide le projectile lancé par la main de nos ennemis. Les réseaux sociaux, par exemple, semblent être les plateformes idéales pour y afficher tout et rien de notre quotidien. Pourtant, il n’est pas rare que de se dévoiler à la face du monde fasse plus de bruit qu’autre chose. Après tout, il ne suffit que d’une pierre ou d’un cri pour déclencher une avalanche.

Dans nos vies, il semble injuste que pour si peu que d’avoir fait voler quelques plumes il faille y rester et finir crucifié un peu comme l’Oiseau de la fable. Le monde en est un bien cruel et la nature — qu’elle soit humaine ou autre — donne peu de chance à celle ou celui qui bat des ailes sans daigner regarder où aller. Que la flèche soit dirigée contre nos plus profondes pensées ou aussi hasardeuse qu’une vitre sur notre passage où on se cogne le nez; il vaut mieux demeurer alerte à toute éventualité et en premier aux problèmes que nous pourrions nous-mêmes provoquer.
Même gaie comme un oiseau à la veille de l’été, gardons en mémoire les conséquences catastrophiques involontaires que peuvent créer la grâce d’une envolée; du battement d’aile d’un papillon, d’un oiseau et même d’une parole.

Extrait marquant

« Faut-il contribuer à son propre malheur! »

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