de la Fontaine, je boirai de ton eau — Contre ceux qui ont le goût difficile
Qui ne connaît pas les Fables de la Fontaine? Mais saviez-vous qu’il en existe plus de 200? Certaines sont connues de tous, alors que d’autres le sont beaucoup moins. Mais elles sont pour la plupart toujours d’actualités. Chaque semaine, nous vous proposons une réflexion, un regard, sur une des fables de la Fontaine.
Contre ceux qui ont le goût difficile
Chacun à son opinion. Depuis toujours, chaque performance amène son lot de curieux et de critiques; puisque tout le monde, nous dit-on, en est un. Il faut savoir que Jean de la Fontaine n’était peut-être pas la personnalité la plus… respectée. Certes, il était apprécié pour ses talents de conteur, mais dont les écrits — même si leurs morales furent savantes ou empreintes d’une sagesse indéniable — n’étaient pas vraiment dignes de figurer parmi les hautes sphères de la littérature.

Parfois la gente nous élève et pour les mêmes raisons, elle nous laisse tomber sur le derrière. C’est pourquoi il est sage de faire comme notre raconteur passé, mais toujours ici présent, et de rester inébranlé par la critique pour ne pas perdre pied. Lorsque l’on vient à vouloir plaire, on finit par se rendre compte que nous ne pourrons jamais vraiment nous métamorphoser assez; il y aura toujours un point à améliorer. Alors, ne serait-il pas plus logique de s’atteler à être soi-même et trouver un moyen d’être meilleur sans prendre le costume de quelqu’un d’autre?
Sans tomber dans de la psychanalyse, c’est quelque chose que nous faisons probablement tous à un point ou un autre dans notre vie. On essaie de s’intégrer dans un cercle social, ou un nouveau travail, ou même une nouvelle relation. Ces étapes sont en fait des moments de vulnérabilités sociales aiguës qui engendrent des réactions souvent erratiques de notre part. C’est alors qu’il faut savoir garder confiance en soi. Dans le jugement des autres, c’est l’opinion de soi qui est en jeu, mais comme n’importe quel projet, vous devez être les premiers à y croire.
Le but n’est pas de s’élever à un « rang » social ou d’accéder à un certain mode de vie ou peu importe. Il faut être capable de s’élever en soi-même, car les constructions hiérarchiques nous font trop souvent oublier notre valeur profonde. Si on n’ose pas être nous-mêmes, croit-on qu’un autre le fera à notre place?
Extrait marquant
« Maudit censeur! Te tairas-tu? Ne saurais-je achever mon conte? C’est un dessein très dangereux que d’entreprendre de te plaire. »
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